Benkirane s’exprime sur la sacralité du roi

Benkirane " j’ai demandé au conseiller du roi Mohamed Mouatassim de dire au souverain que la phrase comportant « la personne du roi est sacrée» nous dérangeait en tant que parti. "

voilà, l'article qui en parle : http://telquel.ma/2016/01/30/benkirane-avions-convenu-pps-pas-sortir-20-fevrier_1480317

Alors le roi, personne sacré ou non ?

Oh que si après tout, c'est un Roi et le notre est très modeste et ne s'affiche paas et perso je l'aime.
Je trouve qu'il parle pour ne rien dire Mr Benkirane

IKilledJennySchecter a écrit:Oh que si après tout, c'est un Roi et le notre est très modeste et ne s'affiche paas et perso je l'aime.
Je trouve qu'il parle pour ne rien dire Mr Benkirane

ATTENTION ! Benkirane ne remet pas en cause la légitimité du roi Mohamed VI ! Il remet en cause la caractère sacré de la fonction de roi au Maroc !

Le roi marocain a deux fonctions :

1) le roi est un chef religieux/morale.
Il guide le peuple marocain en matière de mœurs et de croyances. Sa parole est sacré, tout marocain musulman doit un respect absolu aux préceptes moraux édictés par le roi marocain.
2) Le roi est un chef politique
Il oriente les décisions et dirige les affaires relatif au Maroc. Là encore, il y a une sacralité. Le roi a autorité "divine" pour diriger et agir au nom du peuple marocain et ses décisions ne peuvent être remis en cause.

C'est ce second rôle qui pose problème à Benkirane.

En démocratie, le peuple a le pouvoir et peut contester toutes les décisions prises par les responsables politiques.
Or, si un responsable politique est sacré, le peuple ne peut pas contester les décisions par ce responsables politique
Donc, cela pose un problème politique pour ceux qui souhaite accéder à la démocratie.

Maintenant, la question qui peut se poser effectivement, c'est est-ce que le Maroc est à la démocratie ?
Beaucoup de marocains aspirent à la démocratie, mais on observe aussi (dans les pays qui ont accédé à la démocratie) que les responsables politiques sont parfois désignés en fonction de leur charisme et non de leur compétence, qu'ils se montrent parfois hésitant à réformer le système par peur de ne pas être élu.